Les futurs de Liu Cixin :  L’attraction de la foudre
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Les futurs de Liu Cixin :  L’attraction de la foudre

Les futurs de Liu Cixin :  L’attraction de la foudre

Continuons d’explorer les Futurs de Liu Cixin avec L’attraction de la Foudre, inspiré du titre Boule de Foudre, de l’auteur chinois. Vu le pavé qu’est cette B.D, peu de chance que la lecture se passe en un éclair.

La vie est belle pour Chen, qui fête ses 14 ans. Quand soudain, une boule de foudre se forme dans son salon. Intrigués, ses parents touchent la boule pour se retrouver vaporisés. Avance rapide. Chen est étudiant et voue une véritable passion dévorante aux matières ayant trait à la foudre. Lors d’un stage dans un laboratoire spécialisé, il découvre que d’autres personnes ont vécu la même chose que lui, perdant des proches au contact de boules de foudre. Remarqué par l’armée, il va rapidement intégrer une équipe de recherche, cherchant à militariser les éclairs. Malgré ses réticences, Chen va accepter, surtout qu’un conflit se profile.

Une fois encore, je n’ai pas lu le roman dont s’inspire cette B.D. C’est cette fois Thierry Robin, déjà connu avec Rouge de Chine, qui s’occupe de l’adaptation. Y’a comme une similitude entre les titres… Car oui, en plus d’être un titre de science-fiction, L’attraction de la Foudre est également un condensé de culture chinoise. Pas des trucs qu’on vous balance à la truelle, mais des détails, de nombreux détails, qui rendent l’histoire et les personnages crédibles. Ces personnages qui sont tous des inadaptés, des humains ayant vécu des tragédies dans leur enfance les ayant conduits sur un chemin les regroupant. C’est parfois un peu lourd et redondant, mais ça résume bien le lien qui peut unir des personnes travaillant ensemble sur un même projet. Ajoutez à ça un peu de sentiments, de l’espionnage et une guerre sur le point d’éclater et on se retrouve face à une histoire ayant tous les ingrédients du blockbuster.

Au dessin, c’est encore Thierry Robin qui est à la manœuvre, on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Si son approche est purement franco-belge, il a néanmoins intégré des éléments en provenance du comics, notamment sur les doubles et même quadruples pages qui agrémentent le découpage. Comme je le disais, le trait ne déroutera pas le lecteur de B.D classiques, Robin ajoutant toutefois une véritable profondeur de champ à ses cases les plus imposantes, permettant l’immersion du lecteur.

Côté couleurs, Cyril Saint-Blancat intègre à ses cases aux couleurs ternes, comme le moral de Chen, d’éclatantes bulles de foudre et des éclairs qui illuminent les pages et donnent une véritable impression de danger.

J’avais peur que L’attraction de la Foudre soit long à lire… et c’est le cas ! On en a pour son argent, mais on ne s’ennuie pas. Loin de la description purement scientifique [et parfois chiante. Je ne citerai personne, mais relisez certaines de mes chroniques] on est plutôt sur un titre qui tient le lecteur en haleine, comme un bon polar. Des réponses, des révélations, arrivent parfois au détour d’une page alors que l’on ne s’y attendait pas. Une fois de plus, la collection Les Futurs de Liu Cixin tient ses promesses.

 


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