Les Chroniques de Groom Lake
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Les Chroniques de Groom Lake

Vous le savez, je le sais, il existe de nombreuses façons d’arrêter de fumer.

Qu’est ce que ça a à voir avec la chronique d’aujourd’hui, me direz-vous? Ben… vous avez regardé la couverture? C’est bien quelqu’un avec la clope au bec dessus, non? Un alien? Vous êtes sûrs?

Eh oui, les aliens sont parmi nous. Et depuis un bail, en plus! Surtout les petits gris. Et vous savez quel est leur jeu préféré? Enlever des humains dans leur vaisseau spatial pour leur enfoncer des sondes dans le cul! Oui, vous avez bien lu. Il faut dire qu’ils n’ont pas d’organes sexuels les E.T. Du coup, ils sont curieux. Et ils fument, aussi. Beaucoup.

Tout ça pour dire que, dans la famille Bauer, on se fait régulièrement enlever car leur A.D.N recèle le secret d’une nouvelle arme ultime que convoite le gouvernement. Car oui, le gouvernement travaille main dans la main avec les extra-terrestres, quelle que soit leur race : petit gris, Zity, Blob ou robot de l’espace.

Vous l’aurez compris, avec Les Chroniques de Groom Lake on est dans le grand n’importe quoi. Chris Ryall joue avec l’inconscient collectif, mais également avec les grands classiques du cinéma de science fiction mettant en scène des aliens échoués sur Terre. Au milieu de tout ça, Karl Bauer, détenteur d’un génome pouvant amener à la création de l’arme la plus puissante au monde, est baladé d’un coin à l’autre de la planète à bord d’une soucoupe volante remplie d’aliens en goguette. Et il doit veiller à garder sa virginité anale [sic].

 

Je pourrais vous dire que ce scénario délirant sous-tend un message social sur l’acceptation de l’autre, la paix dans le monde et tout le toutim. Mais je suis persuadé que non. À mon avis, l’auteur a été pris d’un bon gros délire et s’est fait plaisir avec une histoire iconoclaste au possible. Dans l’esprit, on se rapproche du film Paul, mais en poussant les choses à leur paroxysme.

L’histoire est vraiment bien servie par les dessins de Ben Templesmith. Croquer de l’alien, en se basant sur les grands films de science fiction, semble être libérateur pour lui. Les cases partent dans tous les sens, en opposition à un découpage des planches finalement assez classique, renforçant l’effet cinématographique. Niveau ambiance, on est vraiment loin de la glauquerie de 30 Jours de Nuit [dont on vous reparlera bientôt]. Si les arrière-plans sont quasi inexistants, les personnages occupent les cases sans jamais souffrir de ce manque de décor, Templesmith jouant énormément sur les regards.

La mise en couleurs directe par l’artiste rajoute encore à l’ambiance particulière du titre.

Véritable OVNI [oui, je l’ai fait exprès celui-là] que ce titre ratissant large au niveau de la culture pop/sci-fi, se basant sur la représentation des aliens comme nous les présente le cinéma américain depuis cinquante ans. En bon gros délire assumé, je ne pouvais qu’adorer. Allez, il me manque juste mes Critters et mes Killer Klowns pour être rassasié, mais ce sera peut-être pour la suite?


  • Titre : Les Chroniques de Groom Lake
  • Album: 128 pages
  • Editeur : Delcourt (21/02/2018)
  • Collection : Contrebande
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 978-2413000181
  • ISBN-10 : 2413000181

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