Le Puissant Dragon Vegan – Tome 1
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Le Puissant Dragon Vegan – Tome 1

Le Puissant Dragon Vegan – Tome 1

Un dragon, par nature, ça brûle des choses, ça effraie les villageois et ça se met sous la dent des vierges offertes en sacrifice. Surtout au Japon. Ils ont l’air d’aimer offrir des jeunes filles aux dragons. Mais quand le dragon est vegan, il en fait quoi, de la fille? Découvrons-le à la lecture du Tome 1 de Le Puissant Dragon Vegan.

C’est bien connu, il y a toujours un dragon à proximité des villages. C’est plus facile pour lui pour trouver du bétail, ou, au passage, un fermier à boulotter. Sauf qu’ici, le dragon qui nous intéresse est juste un gros lézard qui passe son temps à brouter de l’herbe. Et ça fait 5000 ans que ça dure! Tout ce qu’il veut, c’est qu’on le laisse brouter en paix.

Alors quand les villageois lui envoient Reiko en sacrifice pour qu’il laisse leur village en paix, il n’y comprend plus rien. Comme la demoiselle insiste pour servir de sacrifice, il va lui falloir user d’un subterfuge pour la renvoyer dans ses pénates. Sauf que ça peut faire plus de mal que de bien.

Kaisei Enomoto prend tout ce qui a pu être écrit sur les dragons à contre-pied. Pas d’ailes, de feu ou même de puissance magique, ici. Juste un bon gros Scooby-Doo végétalien, qui veut qu’on le laisse tranquille pour aller brouter son carré de luzerne. Il oppose à ce dragon faiblard, son propre sacrifice qui, elle, s’avère être une véritable mage à la puissance phénoménale.

Mais ce n’est que parce qu’elle croit tenir ses pouvoirs du dragon, qu’elle développe une telle puissance. Cette association de personnalités opposées est la base de tout bon “buddy movie”, mais il y a une réelle interdépendance entre les deux personnages. Du coup, on ne sait plus qui protège qui.

Même si on se retrouve sur un postulat un peu identique à “Le Dragon et la Nonne”, Enomoto réussit à s’en éloigner, principalement grâce à la caractérisation de son dragon froussard et pacifique et de son sacrifice souffrant d’un véritable délire obsessionnel d’auto-persuasion [bon, pour le délire obsessionnel, “Le Dragon et la Nonne” fait aussi bien].

On prend encore plus nos distances avec l’œuvre précitée, ou même “Jeune Dragon recherche Appartement ou Donjon” au niveau du dessin. D’ailleurs, c’est moi, ou ça pullule d’histoires de dragons, côté sorties manga en ce moment? Bref. Kouichi Muro nous propose un dessin au trait assez naïf. Ses personnages sont souvent caricaturaux, voire à la limite du ridicule pour le scooby-dragon. Reiko n’est pas mieux lotie avec sa grosse tête de Funko Pop. C’est censé renforcer le comique de situation, mais ça tombe un peu à plat. Pour le reste, côté mise en page et réalisation des scènes de combat, il s’en tire plutôt bien, sans jamais sortir du lot de la majorité des dessinateurs de manga.

S’il est sympathique, ce titre n’en est pas une grande réussite pour autant. Assez simple au niveau de sa structure scénaristique et de son dessin, il est à réserver aux fans de mangas qui n’ont pas eu leur dose mensuelle. Ou aux amoureux des dragons, au choix.


 

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