Kinaye – L’interview
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Kinaye – L’interview

Bonjour Romain,

 

Aujourd’hui nous prenons un peu de temps pour échanger avec vous. C’est une interview que je souhaite faire depuis un moment, cependant par contrainte de temps j’ai repoussé encore et encore, mais cette fois c’est la bonne !

 

On a vu fleurir nombreuses interviews que ce soit écrit ou même en podcast lors de l’arrivée de Kinaye ! De fait, on peut rapidement dresser un portrait grâce à la magie des internettes !

Vous êtes donc Romain Galand, jusque-là je ne me trompe pas trop, je pense ! Fondateur de l’ambitieux label Kinaye lancé sur Ulule en janvier !

 

Du coup vous avez maintenant un peu de recul, pouvez-vous nous parlez et nous faire un état des lieux actuel, est ce qu’il correspond à vos attentes voire vos objectifs fixés au lancement ?

 

Actuellement, nous avons sortis 6 titres. Deux nouveaux titres sortiront le 7 juin (Chasma Knights et Space Battle Lunchtime T2) ce qui fait qu’on a maintenant sorti la quasi-totalité de notre production de 2019 (il y aura 3 autres sorties d’ici la fin d’année).

Les objectifs de cette année sont principalement qualitatifs, car il est difficile de faire des prévisions de ventes lorsqu’on débute, surtout sur un secteur en construction (la bd américaine jeunesse). Le but pour cette première année, c’est de se faire connaître et de montrer que notre ligne éditoriale est originale et qualitative. Pour l’instant, c’est réussi, car le retour des libraires et du public a été très bon !

Niveau ventes, Diesel est vraiment notre best-seller, le reste est un peu en-dessous.

 

D’ailleurs, pendant ces quelques mois, avez-vous eu des surprises ? Bonnes ou mauvaises ?

Des bonnes surprises, notamment les 3 sélections par le comité de lecture du festival jeunesse de Montreuil : Diesel T1, L’Assistante de la Baba Yaga et Volcano Trash. C’est prestigieux et ça m’a fait plaisir de voir que la qualité des ouvrages choisis est déjà reconnue ! La très bonne réception de notre fascicule au FCBD en est aussi une.

Des mauvaises, pas vraiment en fin de compte !

 

Votre catalogue et votre rythme de parution à l’air plutôt bien rodé, on voit des titres pour toutes les tranches d’âges. Lorsque vous choisissez vos futurs titres, comment faites-vous ? Vous retombez en enfance ? Ou vous avez des auteurs fétiches ?

 

Alors ça me fait plaisir que tu penses que nos publications soient pour toutes les tranches d’âge car en fait, notre cœur de cible c’est les 10-12 ans. On peut globalement l’élargir à 7-14 ans. Mais on essaie de choisir des titres avec des niveaux de lecture différents pour que ça puisse plaire aussi aux adultes ou aux ados ! De réelles BD familiales en fait !

Pour la sélection des titres, c’est principalement basé sur leur qualité et leur originalité.

Le but, c’est vraiment d’essayer de proposer des BD jeunesse qui proposent des histoires différentes, qu’on ne pourrait pas trouver ailleurs que chez nous, avec une qualité constante entre chaque titre.

J’aime bien faire découvrir de nouveaux auteurs ! Ils ont toujours plein de choses à dire ou d’idées à faire partager…

 

Ou peut-être êtes-vous plusieurs à choisir ? D’ailleurs combien êtes-vous et qui s’occupe de quoi ?

 

Pour l’instant, je suis le seul salarié… je m’occupe moi-même de tout. Je suis quand même entouré de nombreux freelances (lettreurs, correcteurs etc) et j’ai deux personnes qui m’aident particulièrement sur le côté marketing/distribution et sur le travail éditorial.

 

En parlant des futurs titres, on a vu que vous aviez participé au FCBD, pourquoi ?

 

C’est assez simple en fait ! Le FCBD constitue une bonne opportunité de nous faire connaître du public purement « comics » et en plus, nous étions une des seules maisons d’édition à proposer du contenu jeunesse.

 

Dans ce FCBD on a pu découvrir 2 titres, à savoir Misfits City et le garçon sorcière. Personnellement le garçon sorcière ne m’a pas du tout parlé ! Par contre avec Misfits city, vous avez touché immédiatement mon petit cœur ! Comment avez-vous réussi à dégoter cette pépite ?

 

Ha ha, ça ne me surprend pas trop ! Le garçon sorcière est un roman graphique qui a un dessin très franco-belge alors que Misfit City a un côté comics beaucoup plus poussé ! C’est vraiment destiné à 2 publics différents.

Je surveille tout ce qui sort aux USA avec attention et Misfit City m’a tout de suite plu ! C’est un hommage aux Goonies, modernisé, avec une touche de magie en plus. Et c’est surtout l’occasion de suivre un groupe de filles très différentes, que ce soit dans leur physique, leurs origines ethniques ou dans leurs centres d’intérêts ! (ce qui occasionne beaucoup d’humour). Ce côté « représentation » est très important pour nous, ça permet de n’exclure aucun lecteur/lectrice de l’histoire et ça change aussi des héros traditionnels que l’on a déjà vu 1000 fois.

J’ai simplement fait une offre à Boom ! qui a été retenue.

 

D’ailleurs, votre feuille de route est tracée pour les mois à venir, mais peut-on imaginer voir des titres d’autres horizons pointer le nez dans la collection ou vous allez vous tenir à votre ligne directrice ?

 

Non, pour l’instant, on va vraiment se concentrer sur la BD jeunesse américaine. Ce sont des publications qui ne sont pas encore mis assez en avant à mon goût et qui peuvent pourtant devenir une réelle alternative, plus moderne, à la BD jeunesse franco-belge. Je pense qu’il faut avoir une ligne éditoriale cohérente afin que les lecteurs puissent nous identifier rapidement.

 

Merci pour votre temps ! et à bientôt qui sait. Peut-être nous vous croiserons en convention, salon ou autres avec un petit stand et des chouettes auteurs !

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