Jem et les Hologrammes
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Jem et les Hologrammes

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JEM !! JEM c’est le rêve – JEM !! JEM c’est la fièvre – Un rythme fou – Qui fait des jaloux – JEM !!

Alors oui, je l’avoue, dans les années 80 j’ai regardé le dessin animé Jem et les Hologrammes. Faut dire aussi qu’il n’y avait pas beaucoup de chaînes de télé en ce temps-là (que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). Mais je fais mon vieux. Reprenons.

Après la relance de la série en comics par IDW, c’est maintenant au tour du film live de débarquer chez nous en avril, après être sorti chez nos amis anglophones en octobre dernier. Du coup, j’ai pu le voir en DVD…

L’histoire est celle de Jerrica Benton, une jolie jeune fille, qui vit avec sa sœur chez sa tante et ses filles après avoir perdu ses parents. Toute la petite famille est accro à la musique. Jerrica écrit des chansons qu’elle n’ose pas poster sur internet à cause de sa timidité maladive. Elle trouve un subterfuge en se grimant et poste la vidéo d’une de ses chansons sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Jem. Le buzz est immédiat et elle signe un contrat avec une productrice qui lui promet gloire et fortune.

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Jusque-là on est dans de la bluette classique adolescente. Le scénario ajoute néanmoins des composantes telles que l’explication du surnom :papa décédé appelait ainsi la petite Jerrica, sa gemme (Gem in Angliche dans le texte). On a droit aussi à Nono le petit Robot, euh BB8, non, Synergy, pardon. La création du père de Jerrica qui entraîne le groupe dans une chasse au trésor parsemée d’indices pour découvrir [spoil] un message holographique où papa dit à sa fille qu’il l’aime ! Au secours, Obi-Wan Kennobi. Vous êtes notre seul espoir. [sic et fin du spoil].

Alors oui, c’est formaté pour les fans de Violetta. Les renversements de situation sont téléphonés à dix kilomètres de distance. La productrice sans scrupules n’a aucun charisme, l’homme de main change de camp à la fin, le beau garçon tombe amoureux de l’héroïne et tout finit bien dans le meilleur des mondes. Même la scène post-générique n’a aucun intérêt, si ce n’est celui de nous présenter les Misfits. Mais si, rappelez-vous, c’est les méchantes du dessin-animé.

Parlons maintenant des acteurs. Bon, soyons francs, personne ne sort du lot par un jeu éclatant. Audrey Peeples (Jem) est mignonne comme tout, mais n’apporte pas au personnage principal une profondeur ahurissante. D’un autre côté, je ne crois pas que le rôle soit écrit comme ça. Je pense surtout que l’histoire oscille entre le pro et le anti-YouTube et sera, peut-être, parlante pour la génération exposant sans vergogne tous les aspects de sa vie sur les réseaux sociaux et ne réfléchissant qu’en termes de vues et d’abonnés. YouTube tremplin pour de jeunes talents, certes, mais l’aspect néfaste et pouvant entraîner des dérives aurait pu également être un peu plus poussé.

Malgré ça, il y a de bonnes idées dans cette histoire. Les chansons de la bande originale se laissent écouter, du moins si on reste dans le trip “années 80”. Le fait d’utiliser les vues Google maps pour décrire les trajets des personnages m’a bien plu. Les images de synthèse sont également plutôt bien faites pour un film à petit budget. Le réalisateur, Jon M. Chu, s’en sort pas mal aussi avec des images belles et propres. Il faut dire qu’il est rompu à la réalisation de films musicaux.

Jem & The Holograms

Jem et les Hologrammes plaira donc aux fillettes de 8 à 12 ans qui pourront croire en leurs rêves de gloire tombée du ciel. Et ça tombe bien, il est fait pour elles. Les autres, ceux qui sont un peu (voire beaucoup) plus vieilles, ou vieux, n’y trouveront pas un grand intérêt, même pour un trip nostalgique. Et en plus, ils n’ont même pas mis la chanson du générique !!

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