Iron Man Integrale
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Iron Man Integrale

iron-man-original-4eb324fOn a beau décrier Marvel, je dois avouer que c’est la base de ma culture comics. Pas vraiment accro aux intégrales de chez Panini, c’est néanmoins un bon moyen de retrouver, à prix correct, des épisodes épuisés ou oubliés. Je me suis donc procuré ce “Iron Man Year One” alias l’Intégrale 1963-1964.

 

Cette intégrale, édition spéciale 50 ans, compilant une vingtaine d’histoires, est assez bien fournie et indique dès la préface le pourquoi de deux années compilées en un tome. En fait, les Tales of Suspense proposant des histoires courtes, cela permet d’avoir un volume assez conséquent que de proposer ces deux années, ce que je trouve respectueux du lecteur.

Concernant l’histoire, ça commence donc par le numéro 39 qui voit la première apparition d’Iron Man, que nous connaissons tous, je présume. Pas franchement folichon, l’histoire a été publiée et republiée, vue et revue. Mais bon, il faut bien commencer avec le commencement…

C’est après que ça devient intéressant avec les débuts de l’homme d’acier dans son rôle de justicier. Les histoires n’ont pas de réelle continuité entre elles, et proposent à chaque fois un vilain différend que doit affronter tête de fer. Si les dialogues ont un peu vieilli, tout comme les propos, il est intéressant de replacer tout ça dans un contexte historique. Et là, c’est du lourd !

Les scénaristes (Stan Lee, Larry Lieber) font preuve de forts sentiments patriotiques et d’un américanisme triomphant de tous les pièges tendus par les communistes voulant conquérir le monde. Même si nous ne sommes plus en plein Maccarthysme, la guerre froide fait rage et Iron Man peut être vu comme une réponse à la crise des missiles de Cuba, pour imposer la suprématie de l’Amérique. Dans les comics, du moins. Pour ce faire, les scénaristes mêlent le récit d’aventure, de science-fiction, et surtout d’espionnage, sans aucune vergogne, ce qui amène des histoires pas forcément connues du lecteur moyen.

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Petit quizz : Saviez-vous :

– Qu’Iron Man avait affronté des extra-terrestres dès son deuxième numéro ?

– Pourquoi Tony Stark avait peint son armure en doré au lieu de la laisser grise ?

– Qu’il existait un vilain nommé Docteur Strange ?

J’en passe et des meilleures. Il y a d’ailleurs une évolution des histoires tout au long de ce volume qui, de récits un peu marginaux, basculent vers du super-héroïsme “classique”. Cela permet aux auteurs d’introduire des personnages gravitant autour de Tony Stark encore d’actualité de nos jours, tels que Pepper Potts, la Veuve Noire ou le Mandarin.

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C’est donc, en plus de ce contexte politico-historique (n’oublions pas que Stark est fabricant d’armes), les aventures rocambolesques dépeintes dans la première moitié de ce volume, qui font le sel de cette intégrale. Les frangins Lieber et Lee s’en donnent à cœur joie lors d’aventures rocambolesques semblant tout droit sorties des parutions fantastiques de Marvel, et pavant le chemin aux expériences psychédéliques de Dr Strange.

D’autre part, si la caractérisation des personnages a énormément vieillie, notamment par rapport à la place de l’homme et de la femme dans la société, la lecture reste agréable et pas contraignante. On en vient à oublier la performance de Robert Downey Jr à l’écran pour se focaliser sur ce millionnaire/aventurier, mi-James Bond, mi-Richard Branson.

Côté dessin, nous avons droit à des planches de Don Heck, principalement, mais également de Jack Kirby, ou Steve Ditko. Heck, dessinateur attitré de la série, a un style assez fin comparé à Kirby ou Ditko. L’encrage est également moins “pataud”. Du coup, j’en viens à préférer les épisodes dessinés par Don Heck qui dénotent un peu de la production à la chaîne de mise à l’époque.

La reprise de la colorisation par ordinateur peut choquer les puristes, mais je trouve que ça donne un petit coup de jeune aux dessins. Du coup, les planches font moins vieillot, ce qui, là encore, facilite l’accès à un nouveau lectorat.

Les couvertures originales en bonus sont un vrai plus, tout comme la reprise de l’introduction par Stan Lee dans l’édition originale, replaçant un peu plus le contexte. Pas fan absolu du vengeur doré, hormis la période Michelinie/Layton, je dois reconnaître que cette intégrale m’a plutôt bien plu. J’ai apprécié cette vision un peu surannée, mais totalement différente des aventures d’Iron Man, par rapport à ce qu’on nous propose aujourd’hui.

One thought on “Iron Man Integrale

  1. Bonjour,
    Iron Man a toujours fait partie de mes super-héros préféré, j’avais hâte d’avoir mon Strange pour lire la suite.
    Merci

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