Harbinger
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Harbinger

Harbinger

Salut, lecteur. Comment ? Qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie ? Pourquoi je te parle d’Harbinger par écrit et pas avec ma douce voix caverneuse ? Eh bien tu as pu remarquer que le podcast était au point mort. Et comme je n’aime pas gâcher mes idées, je te propose de les lire. Ça te reposera les oreilles.

Peter Stanchek est un adolescent né avec le pouvoir de changer le monde… ou de l’anéantir. Un surhomme, mais du lourd, pas de la gnognotte ! Tourmenté par ses capacités télépathiques, Peter demande l’aide de Toyo Harada et sa Fondation Harbinger, une organisation qui recueille des jeunes comme lui et leur apprend à maîtriser leurs pouvoirs. Mais lorsque Peter apprend les véritables intentions d’Harada, lui et ses amis renégats s’enfuient. Avec Faith, Flamingo, Torque et Kris, ils vont tenter d’échapper à Harada et écrire leur propre destin.

Harbinger est la création de Jim Shooter, fondateur de Valiant et figure emblématique des comics (il fut éditeur en chef chez Marvel et auteur de Secret War) et David Lapham, jeune prodige en passe de devenir un auteur majeur avec Stray Bullets, récompensé aux Eisner Awards.

Avec ses personnages faillibles et son intrigue ancrée dans la réalité sociale de l’époque, cette série ambitieuse et très personnelle a marqué les esprits à sa sortie en décembre 1991. Une œuvre majeure de l’univers original Valiant (1991-1996), portée justement par Shooter.

Le scénario de la série originelle fait le parallèle avec la relance de la série par le Valiant récent. L’histoire en est même quasiment le copié-collé : sur l’avancée narrative, mais également sur les interactions entre les membres de l’équipe. Néanmoins, j’ai trouvé les scenarii récents plus aboutis, cette version utilisant beaucoup de raccourcis narratifs. De fait, si l’action avance rapidement, le lecteur peut parfois être perdu.

La caractérisation des personnages est assez caricaturale, notamment dans leurs interactions, surtout amoureuses, ressemblant justement à une [mauvaise] série télé des années 90.

Je ne me souvenais absolument pas d’avoir déjà lu ce titre, alors que je baignais déjà dans la production comics US à l’époque de sa sortie. Du coup, surprise de découvrir que Faith n’est pas un perso récent. Avec tout le barouf qui avait été fait autour de sa série solo, je croyais pourtant que c’était le cas. Néanmoins, sa caractérisation de geek est, là encore, très caricaturale. Tout comme Flamingo, qui est clairement la pute de service et qui essaie d’arriver avec son cul. Il y a notamment un moment où elle monnaye ses charmes pour qu’on lui foute la paix. C’est un personnage qui est très très allumeuse, dans tous les sens du terme. Alors oui, l’époque était différente, mais à la relecture, 30 ans plus tard, ça choque.

L’équipe des Renégats se veut un anti-X-Men et c’est plutôt réussi pour le coup. Ce sont vraiment des parias et Shooter en profite pour dézinguer les grosses entreprises et leurs patrons en la personne d’Harada. Elon Musk n’a plus qu’à faire gaffe !

La partie dessin fait très années 80 et se situe juste avant la grande époque Image et le look qu’ils ont donné à un bon nombre de titres comics. Perso, je trouve ça très moche, ça n’a pas le charme que BWS a pu apporter sur Archer and Armstrong. Les planches ont une petite patine qui est, je pense, due aux scans utilisés. C’est un problème récurent de certaines publications reprenant de vieux comics, qu’on retrouve sur Archer & Armstrong, mais aussi récemment sur le Spawn spécial anniversaire dont on a parlé.

Au final, ce volume ne s’avère pas indispensable. Mieux vaut lire la nouvelle mouture, éditée également chez Bliss, tout comme les nombreux tie-in.


 

  • Titre: Harbinger
  • Broché : 160 pages
  • Éditeur : Bliss
  • LangueFrançais
  • ISBN-13 : 978-2-37578-229-3
  • Prix : 35€

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