Geiger
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Geiger

Geiger

En simplifiant à outrance, Geiger c’est le nom du compteur servant à mesurer la radioactivité. Du coup, un comics sur l’après holocauste nucléaire qui s’appelle pareil, ça fait sens.

Tarik Geiger est un bon père de famille qui, en prévision d’une catastrophe nucléaire, a construit un abri anti-atomique pour les siens. Et quand les bombes commencent à pleuvoir, il court vers son abri, se sacrifiant pour que sa femme et ses enfants s’y enferment avant l’explosion de la première bombe. À ce moment, Geiger est bombardé de radiations. Sauf que ce n’est pas son premier bal avec les radiations, vu qu’il avait été traité expérimentalement contre un cancer. Il survit et devient l’Homme qui Brille, pouvant marcher dans le désert sans protection.

À Las Vegas, la ville et la vie se sont organisés autour des casinos et de leurs patrons, dirigeant tout ce bazar comme un gigantesque cosplay thématique, la mort en plus. Le Roi de Kamelott décide de se faire l’Homme qui Brille pour prouver sa gloire et sa force, et va prendre d’assaut le refuge qu’il a construit autour de l’abri anti-atomique. Mais bon, un mec qui survit aux radiations, y’a fort à parier qu’il ne va pas se laisser faire.

Et là, je résume à peine un petit quart du volume. Geoff Johns nous propose une histoire très dense et pleine de rebondissements. Tarik Geiger est un homme qui a survécu au pire et qui est assez basique dans sa caractérisation en tant que personnage. Il reste ce bon père de famille tentant de protéger sa famille coûte que coûte. Et lorsqu’il constate que c’est inutile, il ne tarde pas à reporter ce complexe du héros sur les premiers fuyards qui lui tombent dans les bras. Et c’est tant mieux, car Johns propose ainsi un personnage pour lequel le lecteur pourra avoir de l’empathie. C’est dans les formules les plus simples que les meilleurs personnages apparaissent. Malgré le bonus du 80 pages spécial proposé en fin de volume, on a un goût de trop peu sur les aventures de Geiger qu’on souhaite voir revenir dans l’univers partagé The Unnamed que Johns développe.

Au dessin, Gary Frank propose des planches pleines de désolation sur sa description du désert radioactif du Nevada. Mais lorsque Geiger entre en action, on se rend vite compte de sa capacité à mettre en exergue le caractère héroïque du personnage, par des choix de mise en page appropriés. Du coup, on en prend plein les yeux sur des pages où l’Homme qui Brille donne l’impression de sortir de la page tellement il en impose. La couleur de Brad Anderson y est certainement aussi pour beaucoup, particulièrement sur le contraste entre les tons ocre du désert et le vert fluo de Geiger.

On le sait, les deux compères que sont Johns et Frank ont l’habitude de travailler ensemble sur de nombreux titres, notamment chez DC. La création de ce nouvel univers Unnamed démarre en trombe avec ce volume qui, s’il reste classique dans sa conception, n’en est pas moins efficace. Pour ma part, j’ai été conquis et j’attends la suite avec impatience.


  • Titre: Geiger
  • Éditeur : Urban Comics
  • Langue : Français
  • Broché : 272 pages
  • ISBN-13 :9791026826026
  • Prix : 24 €

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