Elfes, Tome 29
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Elfes, Tome 29

Elfes, Tome 29

Bonjour et bienvenue à tous ! Retour dans les Terres d’Arran cette semaine, avec le tome 29 des Elfes, paru le 9 décembre dernier ! Enfin, plus précisément, nous nous retrouvons ici en Terres d’Ogon !

         Eh oui, fini les Terres d’Arran ! Lea’saa, l’une des dernières représentantes des Elfes Rouges part à la recherche de son peuple et de ses origines dans ce vingt-neuvième tome écrit par le papa de la série Elfes, Jean-Luc Istin. Cela ouvre alors la porte à tout un nouvel univers : les Terres d’ogon, qui s’étendent à l’est des Terres d’Arran, au-delà du mur d’Ar’theker. Accompagné d’une jeune guide impétueuse, Irinild, et de Turuk, l’être mi-Orc mi-Elfe qu’on a déjà pu apercevoir à de nombreuses reprises dans les séries Elfes et Orcs et Gobelins.

         L’histoire reprend finalement le thème bien connu du road trip, les personnages vont tranquillement avancer dans ces nouvelles Terres, nous permettant d’en découvrir un peu plus en même temps qu’eux. Les dessins de Giovanni Lorusso sont vraiment très beaux et aussi dynamiques que lisibles. Sans compter le bon travail de story-boarder de Kyko Duarte, ainsi que les splendides couleurs de Nanjan qui apportent une lumière chaude et un charme à l’ensemble.

         Il s’agit d’un très bon tome, qui se lit agréablement. Cependant, je dois avouer avoir quelques réserves à mentionner. Tout d’abord, j’attends réellement d’en savoir plus sur ces Terres d’Ogon que Jean-Luc Istin et son équipe introduisent ici, car pour l’instant, j’en suis assez déçu. Alors qu’on aurait pu partir sur absolument tout et n’importe quoi en terme d’inspiration, ici, on a simplement une sorte d’Afrique subsaharienne légèrement fantastique. On retrouve des totems et des masques africains ; des personnages noirs ou métissés, arborant des peintures de guerre rupestres et des accessoires en os, ou bien des tenues semblant plus inspirées des comics Black Panther ; des paysages de savane, des baobabs, des hautes herbes rougeâtres ou de longues étendues desséchées ; ainsi que des animaux typiquement africains comme des éléphants, des rhinocéros, des antilopes ou encore des vautours nubien. Et force est de constater que c’est assez décevant. Bien que l’illustration de couverture nous laissait déjà envisager ce à quoi l’on pouvait s’attendre (ainsi que le nom « Terres d’Ogon », qui semble faire référence au Pays Dogon, région du Mali principalement habité par les Dogon), cela n’en reste pas moins dommage de ne pas avoir pris plus de risques en inventant un monde nouveau.

         Toutefois, les personnages ne traversent qu’un seul pays — le Tangana (bordé par le lac « Gabon », s’il vous fallait plus de clins d’œil à l’Afrique) —, et peut-être que ces vastes nouveaux territoires ont encore beaucoup à nous apporter par la suite, autre qu’une simple copie du continent africain. Je reste assez enthousiaste à cette idée.

         Cependant, contrairement à la plupart des récits de ces collections, le récit n’est pas réellement indépendant et peut nécessiter d’avoir au moins lu les tomes dans lesquels apparaissent Lea’ssa ou Turuk (si ce n’est tous les tomes des Elfes Bleus, voire simplement toute la série des Elfes et le premier tome d’Orcs et Gobelins). Bien qu’il puisse sans doute être abordable par un néophyte, ce n’est tout de même pas conseillé pour ne pas passer à côté de quelque chose ! Même moi qui ai lu les précédents tomes, j’ai mis un peu de temps avant de me remettre un peu les événements précédents en tête. En effet, comme je l’ai déjà mentionné dans ma review du tome précédent (Elfes, tome 28 – Au royaume des aveugles) je pense qu’il manque clairement une page de récapitulatif au début des tomes, surtout quand ils sont liés à d’anciennes histoires, comme c’est le cas ici. En réalité, les publications des différents tomes des Elfes sont bien trop séparées pour permettre une réelle immersion dans le récit sans être forcé de tout relire à chaque nouvelle parution, ce qu’un simple encart résumant ce qui s’est passé dans les épisodes précédents pourrait combler, je pense.

         D’autant plus que la fin est un cliffhanger… En effet, le tome se termine au beau milieu d’un combat, sans réellement rien résoudre des objectifs d’aucun personnage, ni apporter aucune réponse que l’on pourrait se poser. Ce qui fait qu’on passe un bon moment avec les personnages en découvrant un nouveau monde étrange, avant de se quitter sans avoir pu arriver à clôturer un quelconque récit. Ce qui est frustrant, surtout quand on sait qu’il va falloir attendre le tome 34 un certain temps avant de pouvoir enfin découvrir la suite, que d’ici là, on aura oublié quelques informations et que ces dernières ne nous seront pas rappelées en début de tome.

         Au final, il s’agit d’un assez bon tome (malgré les nombreux défauts que j’ai cités plus haut, et la déception de ne pas avoir un nouveau monde plus étranges que ça). Il se lit très bien et nous propose une belle aventure, mais je ne peux que le conseiller aux gros fans de la série des Elfes (et mon principal conseil sera avant tout d’au moins relire les tomes des Elfes bleus pour pleinement en profiter). Je ne peux en effet pas décemment le conseiller à des néophytes, car bien qu’il nous livre un très bon récit qui peut probablement être aisément appréhendé par n’importe qui, il n’a réellement d’intérêt que pris dans l’ensemble de la série et non séparément ; d’autant plus par rapport à ce qu’il apporte avec l’ouverture des frontières de cet univers créé il y a bientôt huit ans.

         Sur ce, à la semaine prochaine pour une nouvelle review !

 


  • Titre : Elfes 29
  • Album: 64 pages
  • Editeur : Soleil
  • Collection : SOL.FANTASTIQUE
  • Langue : Français
  • ISBN : 978-2302090224
  • Prix : 15,50€

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