Campus
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H1 revient avec un titre qui sent bon le teenage-horror des années 80 : Campus. Et on se doute bien que ça ne va pas se passer sur une île déserte.

Jake et Wyatt sont deux enfants qui se promettent d’être « amis pour la vie » quand Jake déménage. Même s’ils essaient de maintenir leur amitié à distance, au fil des ans, ils se perdent de vue. Jusqu’à ce qu’ils intègrent tous les deux l’université et deviennent colocs. Mais même là, une amitié d’enfants ne sera pas suffisante pour rattraper le temps perdu. Jake s’éloigne peu à peu en intégrant la fraternité Oméga Zêta Nu. Mais le bizutage de Jake ne va pas vraiment être classique et se rapprocher beaucoup plus d’un rite sataniste que d’une grosse murge.

Jon Ellis nous offre un bon titre de série Z, contenant tous les ingrédients du genre : des jeunes, du sang, des meurtres, du cul et un héros malgré lui. On est presque dans le film The Faculty. Quand je vous disais que la référence cinématographique est super présente. Dans le découpage également. Hugo Petrus nous propose beaucoup de double pages, se rapprochant de travellings ciné pour bien illustrer les passages, soit horrifiques, soit à l’action plus présente.

Dans le traitement des personnages, si Jake est l’archétype du blanc américain moyen pour qui, à l’université, rentrer dans une fraternité est une sorte de but ultime, Wyatt ne détonne pas trop non plus. Black, mince, geek, coincé et timide, il est l’opposé de Jake et on se demande sur quoi repose cette amitié qu’il fait perdurer depuis leur enfance. Pas d’ambiguïté, pourtant, entre les personnages. En apprenant le vécu de Wyatt, on comprend qu’il projette sur lui à la fois ses souvenirs d’une période plus heureuse (son enfance) et l’attachement à son frère disparu. Tout ça pour nous ramener à un héros malgré lui qui, dans d’autres circonstances, aurait pu être traité de façon comique, voire pathétique. Mais ce n’est pas le but du titre qui oscille sur la mince ligne entre thriller et horreur. Malgré quelques ficelles un peu voyantes, il arrive à ne jamais se casser la gueule grâce à un bel équilibre scénaristique.

Soyons franc, ce n’est pas le comic du siècle, mais c’est un très bon divertissement pour adultes. Le genre qu’on repose avec l’esprit libre, mais après avoir passé un bon moment.


 

  • Titre: Campus
  • Broché : 128 pages
  • Éditeur : Les Humanoïdes Associés
  • LangueFrançais
  • ISBN-13 : 9782731635744
  • Prix : 17,99€

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