Bone Parish – Tome 1
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Bone Parish – Tome 1

Bone Parish

Bone Parish, avec sa couverture hyper-stylisée, attire déjà l’œil. Quand, en plus, la série vous est conseillée par son éditeur en personne, on se dit qu’il ne faut pas la louper.

Dans l’imaginaire collectif des petits français que nous sommes, la Nouvelle Orléans résonne surtout pour son carnaval, le jazz et les ouragans. Bizarrement, on ne pense pas forcément aux problèmes de sécurité et de drogue que connaît la ville… Alors, lorsqu’une famille locale met sur le marché une nouvelle drogue, ça titille le camé moyen, voire le fêtard, de l’essayer. Le plus de cette nouvelle dope? On VIT vraiment ce qui est arrivé à la personne à partir de qui elle a été conçue. Car cette drogue est manufacturée à partir de cendres humaines.

La demande augmentant, il devient difficile pour les Winters, la famille susnommée qui écoule la drogue, de fournir du produit de qualité en quantité suffisante. La bonne vieille loi de l’offre et de la demande.

[un peu comme quand des abrutis dévalisent les rayons de pâtes et de PQ et qu’on retrouve ces produits à prix d’or sur Amazon. Petit manuel de l’économie et de la connerie humaine pour les nuls].

Du coup, ce sont les grosses familles de la mafia qui commencent à s’intéresser à ce petit commerce local pour “l’absorber“. Mme Winters ne voit pas les choses comme ça, mais en plus de la mafia, elle va subir une OPA hostile des cartels mexicains.

Cullen Bunn nous fait sa petite leçon sur l’économie de marché en prenant pour exemple le trafic de drogue. Pas de souci, ce n’est pas le premier à s’y atteler. Là où il innove, c’est dans la matière première de cette drogue et ses effets. Mais attention au bad trip! Ses personnages paraissent fades et stéréotypés au début de la lecture, pour s’avérer beaucoup plus complexes au fil des chapitres.

Notamment Mme Winters, accompagnée du fantôme de son défunt mari, dont elle sniffe les cendres pour se donner du courage et sentir sa présence. Un peu glauque de voir sa fille lui fournir sa dope… Ce grand moment de caractérisation mis à part, on assiste à un véritable polar que ne renierait pas Martin Scorcese.

En parlant de ça, Jonas Scharf nous plonge carrément dans une ambiance glauque et sombre tout droit sortie des cauchemars les plus moites de la Nouvelle Orléans. La ville n’apparaît pas comme un personnage à part entière, mais l’ambiance, si!

C’est des planches au cadrage millimétré qui déroulent devant les yeux du lecteur, alternant les plans dans une évolution cinématographique des cases. C’est souvent que je compare les planches BD à des plans ciné, mais là, c’est flagrant. On a réellement l’impression de regarder un film. Les dessins de Scharf sont très encrés et colorisés dans des tons sombres, qui collent à l’histoire. Là encore, atmosphère, atmosphère…

Aïe aïe aïe. La série envoie du lourd. Je pense qu’on accroche ou pas, mais pour moi, qui aime les personnages tordus, voire sadiques et les histoire alambiquées, c’est du grand art. Bon allez, Tome 2 et Tome 3, s’il vous plait.


 

  • Titre: Bone Parish – Tome 1
  • Broché : 112 pages
  • Editeur : Delcourt (19 février 2020)
  • Collection : Bone Parish (1)
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2413016678
  • ISBN-13 : 978-2413016670
  • Prix : 14,95€

 

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