Animosity
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Animosity

Je suis, une fois de plus, tombé sous le charme d’un titre Aftershock. En effet, Animosity s’avère être un titre à la fois brillant, beau et agréable à lire, En plus, il nous est proposé en français par Snorgleux Comics.

Imaginez : dans notre monde contemporain, les animaux ont soudain accès à la conscience, ainsi qu’à la parole. Suite à cet éveil, ils décident de se rebeller contre les humains et d’en tuer un maximum. À l’exception toutefois de certains, qui restent fidèles à leurs compagnons humains. Suite à ce profond changement, l’humanité et l’animosité devront apprendre à vivre ensemble. Et ce ne sera pas facile ! Le chemin va être long et la guerre inévitable. Tout au long de ce premier tome, nous allons suivre le destin de Jesse et de son chien Sandor. Au fil de leurs aventures, il sera difficile de savoir qui, de l’humain ou de l’animal, est le « méchant » de l’histoire.

Marguerite Bennet nous livre une vision unique des relations humains/animaux avec ce titre. L’histoire et les protagonistes évoluent entre le premier numéro et le cinquième [composant ce premier Tome], dans une histoire qui avance vite. Mais ne vous méprenez pas, loin des contes de fées à la Disney, c’est plutôt une ambiance de survival, sorte de mélange entre Zoo et Walking Dead, qui règne sur la série. Il serait facile de succomber à de l’anthropomorphisme simple pour résumer Animosity, mais le concept va plus loin. Chaque espèce animale lutte pour sa survie dans un monde où l’humain n’est plus l’espèce dominante, Les aspects spécifiques aux espèces sont pris en compte, jusque dans leurs relations. Si Disney nous aurait dépeint un univers idyllique, où les animaux domineraient le monde, Bennet adopte une approche réaliste qui fait froid dans le dos quand on y pense cinq minutes.

Au dessin, Rafel De Latorre nous livre un boulot propre et inventif, notamment avec ses animilitaires harnachés comme un Rambo des grands soirs. Les planches s’enchaînent avec fluidité et il a certainement dû bosser pour pouvoir dessiner correctement autant d’animaux différents. Dans l’évolution du graphisme au fil des épisodes, on sent pourtant un légèr changement, tendant à simplifier le décor au profit des protagonistes. Sans être inoubliable, le style de De Latorre convient à l’histoire.

Animosity, couronné par les ventes excellentes du titre et le spin-off, Animosity : The Rise, confirme la qualité des productions Aftershock. C’est donc une bonne nouvelle que Snorgleux nous le propose enfin en volume librairie, D’autant plus que d’autres titres Aftershock comme American Monster et Shipwreck vont suivre.

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