The Wicked + The Divine T1
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The Wicked + The Divine T1

C’est ma rencontre avec les auteurs qui m’a décidé à acheter le volume un de The Wicked + The Divine, chez Glénat. N’ayant pas été interpellé plus que ça par la V.O, je me suis donc lancé dans la V.F pour voir si le titre était aussi sympathique que son scénariste.

Tous les 90 ans, des Déités se réincarnent, pour une durée de deux ans. Charismatiques et pleins d’allant, ils sont adorés par les foules. Du coup, de nos jours, que pouvaient-ils être d’autre que des stars de la musique? Lorsqu’une de leurs groupies, Laura, est repérée par l’un d’eux, elle assiste à des faits inexpliqués. Et si la rumeur voulant que ce nouveau Panthéon ait des pouvoirs fabuleux était vrai? Dans ce cas, pourquoi Lucifer, qui l’a prise sous son aile, est-elle accusée de meurtre? Assistée par une journaliste en herbe, Laura va devoir se faire accepter au sein du Panthéon.

Le postulat de base, je vous l’ai dit, ne m’a pas fait du pied plus que ça. Je m’étais auparavant surtout penché sur l’aspect graphique de l’œuvre, et plus particulièrement sur les modèles choisis par Jamie McKelvie pour représenter son Panthéon : Bowie ou Rihanna, pour ne citer qu’eux. À la lecture, la bonne impression que peuvent faire les couvertures se confirme. Le trait est fin et élégant, fluide et servant l’histoire à la perfection. Mais si les dessins se suffisent à eux-mêmes, la colorisation de Matthew Wilson arrive à les sublimer encore plus. Du coup, l’aspect onirique, voire divin, qui prédomine lorsque le Panthéon est à l’image, m’a carrément explosé au visage, rendant l’immersion quasi-totale. Ce n’est pas pour rien si, pour une fois, le coloriste est cité sur la couverture (tout comme le lettreur, Clayton Cowles, d’ailleurs).

Au scénario, Kieron Gillen expérimente et nous prouve son amour de la pop culture contemporaine. Si les modèles graphiques sont actuels, les déités citées proviennent de multiples cultures et ont dû nécessiter de sacrées recherches. Au niveau de l’histoire, focalisée sur Lucifer et Laura, il a su trouver un moyen de ne pas tomber dans les pièges communs lorsqu’on ancre un scénario fantastique dans le monde réel.

L’utilisation d’adolescents en tant que protagoniste permet également d’être en phase avec l’histoire car, et on est tous passés par là, c’est à ce moment que l’on se cherche des idoles. Qui n’a pas été fan d’un chanteur, acteur ou sportif lors de son adolescence? Mais dans l’esprit, on se rapproche néanmoins plus de Génération Perdue que de Violetta.

Sans aller plus loin dans l’analyse, que ce soit du message sous-jacent de passage à l’âge adulte, des modèles à suivre, etc, c’est surtout une sacrée bonne histoire que The Wicked + The Divine! Servie en plus par de beaux dessins. On se laisse porter par les aventures de ce Panthéon moderne, mais surtout de Laura, bien décidée à être la “servante” de Lucifer et prouver son innocence.

J’avais adoré Secret Wars : Siege, de Gillen, et c’est rebelote pour cette série également. Vu qu’on a déjà atteint le numéro 25 en V.O, j’ai de longues heures de lecture qui m’attendent.

Petit bonus : la playlist de Gillen pour vous mettre bien !

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