The Damned
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The Damned

Debout, les damnés de la Terre !

Non, je ne vais pas vous parler de revendications sociales, mais plutôt du nouveau volume publié chez Akiléos : The Damned. Et soyez-en sûrs, on ne va pas faire dans le social !

Eddie est mort depuis trois jours. Même s’il commence à schlinguer, ce n’est pas un problème pour lui : il suffit qu’un gars dont un des parrains veut se débarrasser le touche et hop! Eddie est de retour dans la course!

Et justement, ce retour n’est pas fortuit vu que, pendant le temps qu’il était mort, les deux plus grandes familles mafieuses ont trouvé un accord “mutuellement bénéfique”. Sauf que le comptable qui devait se charger du dit accord a disparu et que Big Al a besoin d’Eddie pour le retrouver, sous peine de voir l’opération capoter. Ah! Au fait. Les mafieux, c’est des démons. Et Eddie est maudit. Oui, je sais, ça fait chier d’être mort.

Sur fond de mafia, prohibition et démonologie, Cullen Bunn nous sert un bon vieux polar de derrière les fagots. Qui plus est, un polar auquel on ne s’attendait pas. En effet, mixer le genre noir avec les démons sur un fond d’histoire à la Al Capone, c’est un peu comme prendre le meilleur de tous les genres littéraires et les mettre dans un mixer pour voir ce que ça fait. Eh bien, ça le fait! L’histoire sonne juste et Eddie est un anti-héros comme je les aime : cynique, désabusé et un véritable enfoiré. N’ayant plus rien à perdre, même pas la vie, son interaction avec le monde des démons n’en est que plus jouissive. Malgré cela, il est vrai que certaines ficelles sont évidentes et qu’on ressent une grande influence Constantinienne sur le personnage, les tours de magie en moins. Pourtant, on n’est pas non plus dans la resucée et, plus que le côté fantastique, c’est le côté polar qui domine. Au final, les démons, les malédictions et tout le toutim, ce n’est que du superflu, la véritable histoire résidant dans ce côté “noir” dont tous les ingrédients sont réunis.

Au dessin, Brian Hurtt nous régale de planches où, là encore, le noir domine. Le trait est volontairement exagéré, surtout dans la représentation des démons, certainement pour accentuer leur côté irréel, en opposition au monde “normal” où le dessin est un peu plus sale et, bizarrement, torturé. Les angles et cadrages utilisés par Hurtt sont originaux et inventifs, rythmant le récit au fil des péripéties d’Eddie.

À la couleur, Bill Crabtree nous propose une palette sombre, quasiment monochrome par moments pour renforcer encore le côté polar du titre. Cela n’exclut pourtant pas l’utilisation de couleurs vives lors de certains passages, mais contrebalancées par l’encrage appuyé de Hurtt.

Vous devez le savoir maintenant, j’aime les polars et les anti-héros. Celui-ci ne fait pas exception à la règle, surtout si on y rajoute cette dimension démoniaque qui renforce encore plus le côté “réunion de salauds” du titre. Alors que j’étais persuadé qu’il s’agissait d’un one shot, il ne s’agit en fait que du premier run. Vivement la suite!


  • Titre: The Damned – Tome 1
  • Album: 160 pages
  • Editeur : Akileos (14 Février 2018))
  • Collection : Comics
  • Langue : Français
  • ISBN : 9782355743252

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