Tanya The Evil
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Tanya The Evil

Depuis le 2 Novembre, le Tome 1 de Tanya The Evil est disponible en librairie, en V.F. Si pour le commun des lecteurs [de comics] cette nouvelle peut laisser de marbre, elle était attendue par les fans de la saga. Après lecture du volume, qu’est-ce que ça donne ?

Un coupeur de têtes mandaté par de grandes sociétés est assassiné par le dernier employé qu’il vient de renvoyer. Arrogant, sûr de lui et imbu de sa personne, il se retrouve devant Dieu. Refusant le jugement du créateur à son encontre, il renie la divinité qui, pour le punir, va le réincarner dans le corps d’un bébé. Sauf que… ce bébé est une fille, Tanya, et il se retrouve dans un univers parallèle ressemblant fortement à l’Europe de la première guerre mondiale. En plus, dans ce monde, la magie est omniprésente et Tanya se révèle très douée. Elle intègrera donc un corps d’armée spécialisé à seulement 9 ans et devra se battre pour son pays, en gardant en tête l’espoir de se voir affecter loin des champs de bataille.

Tirée des romans de Carlo Zen, cette histoire ressemble fort à une uchronie classique, si ce n’est le petit plus qu’apporte le changement de sexe du héros. En effet, Tanya se souvient parfaitement de sa vie antérieure, ce qui renforce énormément son caractère, la rendant plus masculine dans son comportement. Malgré tout, elle se méprend systématiquement sur les intentions de ses interlocuteurs, et là où elle aimerait se voir éloignée du front, eux y voient l’exact opposé. Du coup, ce sont coup du sort après coup du sort qui lui dégringolent sur le crâne. C’est certainement dû à son comportement totalement agnostique où, même face à Dieu il/elle décide de renier son existence.

Concernant Dieu, d’ailleurs, je constate une fois de plus que ce manga utilise une représentation occidentale : un vieux barbu dans les nuages. Je continue à me demander s’il s’agit uniquement d’un calcul pour permettre l’export du manga ou si le choix est inconscient, cette représentation allant jusqu’à s’imposer au Japon ?

Côté dessin, le trait de Chika Toujou est plus sombre que ce que les mangas nous proposent habituellement et cela influe certainement sur la perception de l’histoire. Le propos du scénariste n’étant pas particulièrement joyeux (guerre, remise en question du moi, théologie,…), le dessin plombe un peu plus l’ambiance. Je ne connais pas l’anime [qui est apparemment un vif succès], mais le dessin n’a pas éveillé en moi un grand enthousiasme. Hormis, peut-être, dans la folie que l’artiste réussit à faire transparaitre dans les yeux de l’héroïne.

Bilan mitigé à l’issue de ma lecture pour cette nouvelle série. Si le pitch est intéressant, je trouve le traitement très sérieux et laissant un petit arrière-goût d’insatisfaction. Peut-être est-ce dû au dessin, mais je n’ai pas été enthousiasmé par ce titre. Plus qu’à attendre les réactions des fans pour savoir s’ils y ont trouvé leur compte.  

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