Signal 100 – T1
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Signal 100 – T1

Dans le manga, il y a un genre à part qui, habituellement, fait fi des petites culottes et des oreilles de chat, c’est le manga d’horreur/suspense. Au fil de mes lectures, j’ai développé un attrait de plus en plus évident pour ce genre. Avec Signal 100 [qui n’a rien à voir avec une marque de dentifrice] on est en plein dans ce que j’aime!

Tout commence dans un lycée, comme souvent en manga. Les élèves de la classe 2-C sont ingérables. Leur professeur, Mr Shimobe n’arrive pas à les tenir et semble au bout du rouleau. Brimé, violenté par les élèves, il  les supplie de bien vouloir assister à son prochain cours, sous peine de renvoi. Il leur promet même de les payer. Du coup, tous les élèves de la classe assistent à la projection d’un film en classe d’audiovisuel. Mais loin d’un film éducatif, le professeur a diffusé un film hypnotique contenant 100 signaux qui pousseront instantanément les élèves qui les déclenchent au suicide. Après la preuve par l’exemple, Shimobe se suicide, laissant ses élèves dans l’incapacité de faire le moindre mouvement, sous peine de déclencher un signal suicide.

Arata Miyatsuki n’est pas un nouveau venu dans le récit à suspense. Il a déjà la série Perfect Crime à son actif. Avec Signal 100 il change de registre pour nous offrir une course à la mort entre les élèves de la classe 2-C. Si la comparaison avec Battle Royale serait facile, je trouve que son écriture se rapproche plus de Richard Bachman [Stephen King] dans Rage. L’accent est beaucoup plus mis sur la psychologie des personnages que sur un jeu de massacre entre étudiants. D’ailleurs, le signal 001 est bien clair “violence sur autrui”. Impossible dans ce cas pour les élèves de s’entre-tuer. Mais pourquoi voudraient-ils faire la peau de leurs camarades? Tout est lié au “signal de libération de l’hypnose” : sur les 37 élèves, un seul survivra.

Les dessins de Shigure Kondo sont de facture classique, engoncés dans une sorte de classicisme propre au manga. Sauf que, au détour du regard d’un personnage ou d’un coin de case, on remarque subrepticement un grain de folie. Si l’horreur des suicides est graphiquement bien présente, le dessin et la mise en page rendent bien le suspense et toute l’horreur psychologique que vivent les élèves. Pour le coup, on est happé par l’ambiance qui règne dans la classe, au point d’avoir l’impression d’être un des élèves de la 2-C. Très fort!

Vous l’aurez compris, Signal 100 contient tous les ingrédients que j’aime dans une B.D, quelle que soit sa provenance. Série prévue en quatre volumes, ce qui me semble parfait pour ce genre d’histoires, il me tarde déjà de lire le Tome 2.


 

  • Titre : Signal 100 – T1
  • Album: 204 pages
  • Editeur : Delcourt/Tonkam (5 septembre 2018)
  • Collection : Borderline
  • Langue : Français
  • ISBN-13:978-2-7560-9899-9
  • Prix : 7,99€

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