Razobill
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Razobill

J’aime l’humour potache et parodique. Et ça tombe bien, car c’est au Paris Manga et Sci-Fi Show, que je suis tombé sur un petit livre rouge [Mao, sors de ces pages !] qui en est bourré. Penchons-nous sur le berceau et faisons connaissance avec Razorbill.

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Tout d’abord, Razorbill, qui est-ce ? Un pingouin ninja, ni plus ni moins. Après tout, il y a bien des tortues ninjas, pour quoi pas un pingouin… Et il arrive à ce petit pingouin tout un tas d’aventures.

Dit comme ça, on pourrait penser : bof ! Mais pas du tout. La force de ce volume est qu’à chaque page correspond une histoire, racontée en trois cases seulement. La présentation, les faits, la chute. Et ça marche. Sans rire aux éclats, on a un petit sourire ou on pouffe une fois le gag lu. Du coup on passe au suivant, puis au suivant et on arrive rapidement à la fin du livre pour mieux le reprendre du début.

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La seconde lecture permet de mieux apprécier le dessin de Marek Dolata, tout en finesse et hyper détaillé. Les personnages sont composés d’une myriade de traits réussissant à accentuer un ombrage ou un mouvement. On est à la croisée du style des comic-strips “classiques” et du manga. Le noir et blanc sied d’ailleurs à merveille à Razorbill qui, en trois cases seulement, réussit à délivrer un gag. Un peu comme une blague de Toto, mais drôle.

Et c’est là qu’intervient aussi Guillaume Bresch, au scénario, nous trouvant des histoires, des situations, complètement absurdes et totalement déjantées. La personnalité de Razorbill est d’ailleurs assez claire et cohérente du début à la fin. S’il fait quelque chose, ce sera toujours à son avantage.

Mais Razorbill présente également une galerie de personnages secondaires absolument hilarants et tous rattachés à une certaine “culture geek”. Scooby-Boo est à mourir de rire et utilise un gag à répétition pour chacun des strips où il apparaît, mais personnellement, je ne m’en lasse pas. Idem pour Chuck Maurice. Si vous aimez les blagues sur Chuck Norris, vous l’adorerez. Je pourrais vous citer la liste des références présentes dans le livre, mais j’ai peur d’en oublier tellement elles sont nombreuses. Une chose est certaine, c’est qu’elles sont toujours reconnaissables, drôles, mais jamais méchantes.

L’un des autres avantages de Razorbill, édité par Aaltaïr,c’est son prix. Je parle rarement d’argent lors de mes chroniques, mais là, 3€ seulement pour 96 pages, ça ne vaut pas le coup de s’en priver ! [Il est beau, mon pingouin ! Il est drôle en plus ! Je vous en mets un livre, ma p’tite dame?] Et si vous avez la chance de croiser les auteurs, c’est avec plaisir qu’ils vous le dédicaceront tous les deux.

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Mais ce n’est pas tout, car Razorbill vit à l’heure du numérique et des médias partagés. Son propre jeu vient de sortir en téléchargement sur Android, gratuit pour les lecteurs de Chroniques Comics !! [En fait il est gratuit tout court, mais je n’ai pas pu résister à l’envie de piquer le gag à Guillaume Bresch.] Je l’ai téléchargé et j’y ai joué, et je dois dire que, soit je suis nul, soit le jeu est pas mal balaise…

Tout ça pour vous dire que Razorbill est une lecture qui a le mérite d’être amusante et qu’on peut placer entre toutes les mains, de 7 à 127 ans. Les geeks (et les autres) y retrouveront à coup sûr des têtes connues pastichées sous forme d’animaux, dans la grande tradition de Jean de La Fontaine. Et une fois refermé, on a le sourire, et c’est tout ce qu’on lui demande.

 

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