Orcs et Gobelins – Tome 1
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Orcs et Gobelins – Tome 1

Située dans le même univers (partagé, donc) que les séries Elfes et Nains, une nouvelle déclinaison d’aventures fantasy dans les Terres d’Arran nous est proposée chez Soleil : Orcs et Gobelins. On a lu le Tome 1, Turuk. Verdict.

Un Orc (enfin, un semi-Orc plutôt, vu que, comme il le dit lui-même, il a une belle gueule). Un Orc, donc, se réveille dans une ville inconnue. Amnésique, il ne se souvient que de son nom, Turuk. Il va arpenter la cité déserte afin de déterminer où il est, comment il est arrivé là et comment il a pu se faire cette commotion cérébrale. Son repérage effectué, il va s’avérer qu’il n’est pas si seul que ça, un mystérieux archer cherchant avec insistance à lui trouer le cuir. Et un mystère de plus à résoudre ! Car il faut bien se poser la question : « Que s’est-il donc passé dans cette ville ? »

L’histoire de Jean-Luc Istin se décline à plusieurs niveaux, même si elle reste focalisée sur son héros Turuk. Le côté héroïc-fantasy est bien mis en valeur et on a l’impression d’assister à un jeu de plateau au tour par tour. Niveau mystère, le pourquoi du comment est bien ficelé, même si ça ne sent à aucun moment la grande révélation. Je trouve d’ailleurs que, concernant le sort des habitants de la ville, on se retrouve [spoil] face à un Walking Dead au pays des Elfes [fin du spoil]. C’est franchement l’effet que ça m’a fait et c’est, je pense, le point noir de l’histoire, même si l’auteur a tenté de mixer le côté mort-vivant avec un aspect vampire pour dépeindre ces Goules de la Mort.

Par contre, c’est au niveau de la personnalité de Turuk qu’Istin s’est fait plaisir. C’est un beau fumier comme je les aime, dragueur, aimant la picole et les belles femmes, mais surtout ne reculant devant rien pour s’assurer de sa petite personne. Un peu comme un certain… Lobo [oui, je suis monomaniaque]. Le personnage porte d’ailleurs l’histoire sur ses épaules et, à aucun moment, ça ne sent la fausse note. Une caractérisation aux petits oignons, quoi !

Les dessins de Diogo Saito sont dans la plus pure tradition fantasy « semi-sérieuse », en opposition aux dessins d’un Lanfeust, par exemple. Il y a juste ce qu’il faut d’exagération dans le trait pour éviter de tomber dans la simple représentation picturale, façon estampe. Les planches sont bien proportionnées et la narration dynamique. Côté couleurs, là encore on est dans un travail maîtrisé.

Sans jamais avoir ouvert un seul Tome de Elfes ou de Nains, ce Tome 1 ne m’a pas perdu. D’ailleurs, tous les Tomes de Orcs et Gobelins (5 de prévus pour l’instant) pourront se lire à part, sans aucun lien entre eux ou avec les autres volumes de cet univers partagé. Si tous les héros des volumes suivants sont des salopards à l’image de Turuk, je sens que c’est une collection que je vais vraiment aimer.

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