Hulk #Now
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Hulk #Now

Suite à Civil War II, les choses ont changé pour Hulk. Si vous n’avez pas encore lu l’event, je vous déconseille fortement de continuer, car il y a du spoiler à la pelle sur les irradiés aux Gammas.

Bon, si vous êtes encore là, c’est que vous avez lu les événements précédents ou que ça vous importe peu. Bruce Banner est mort, tué par Hawkeye. De son côté, Jennifer Walters a perdu ses pouvoirs. Du coup, le premier numéro de la série Hulk [et non pas Miss Hulk] suit Jen alors qu’elle retourne travailler à son cabinet d’avocats. Plus verte, mais bel et bien rose pâle, comme tout le monde quoi ! Un numéro, une journée au bureau, à recevoir des clients et plus particulièrement Mlle Brewn, dont l’histoire devrait être développée ultérieurement.

Ne nous cachons pas l’évidence, Mariko Tamaki nous raconte la reprise du boulot après un arrêt maladie. D’accord, la malade était une géante verte à la super force qui a perdu ses pouvoirs après avoir combattu un Dieu fou, mais c’est quand même le jour de reprise. Du coup, si c’est pour lire la journée de quelqu’un qui va au bureau et écoute des recettes de cuisine sur internet, on se dit qu’on s’en fout un peu. Mais le truc bizarre, c’est que ça accroche. Et ça, je n’arrive pas à me l’expliquer.

Alors, bien sûr, il y a l’aventure qu’on sent poindre dans les dernières pages avec la cliente bizarre. Mais surtout le double traumatisme subi par Jen, la perte de ses pouvoirs et la mort de son cousin, tué qui plus est par un de ses co-équipiers. Il y a aussi le regard de l’autre, de ces collègues qui s’étonnent de ne pas voir débarquer une géante au teint petit pois.

Je pense que tout ça humanise le propos et l’héroïne. Ses faiblesses sont mises en avant et la rendent semblable à nous tous, pauvres humains chétifs, et ça doit être ça qui parle au lecteur. Un peu de voyeurisme, la contemplation de la détresse de l’autre de façon à relativiser ses propres problèmes, n’est-il pas le propre de l’homme ? Si ce n’était pas le cas, Confessions Intimes ne serait plus à l’antenne.

Le dessin de Nico Leon renforce justement l’impression de faiblesse qui émane de Jen. Elle est menue, chétive, vivant dans un appartement trop grand pour elle, oppressant. Cette faiblesse est justement mise en avant lorsque Jen craque, recroquevillée sur elle-même. Si le dessin est adapté, je regrette quand même que Jennifer ait parfois l’air asiatique sur certaines cases, que son visage ne soit pas toujours identique. C’est peu, mais ça m’a un peu dérangé à la lecture. À côté de ça, les planches sont harmonieuses et la gestion de la profondeur de champ donne l’impression que les personnages évoluent dans des décors réels.

La colorisation de Matt Milla joue aussi beaucoup sur l’aspect “faible” de l’héroïne, en utilisant des tons pastels très doux. Mais à la seconde lecture on constate que ses couleurs ont tendance à tirer sur le vert. Hé ! Ça ne s’appelle pas Hulk pour rien.

Belle découverte que cette nouvelle série Hulk centrée sur la “cousine” du Goliath vert. Je ne pense pas qu’elle restera longtemps humaine et les radiations Gamma semblent prêtes à faire leur grand retour. Mais l’auteur a réussi à rendre intéressant le personnage, et pas seulement la super-héroïne. Du coup, je suis vraiment curieux de lire la suite.

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