Fight Club 2
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Fight Club 2

J’étais, sincèrement, très emballé par ce comics, initialement. Même si Fight Club, premier du nom, ne me semblait pas nécessairement avoir besoin d’une suite, la curiosité l’a emporté.

Toujours écrit par Chuck Palahniuk, la grande différence réside dans le support, qui passe en format comics avec Cameron Stewart aux dessins.

Personnellement, je n’ai vu que le film Fight Club et ce comics prend la suite du roman, qui est quelque peu différent.

Palahniuk est un bon romancier. J’ai dévoré son roman « Peste » et aucun doute que je lirai un jour Fight Club, mais là n’est pas le sujet.

Édité par Super 8 dans une belle édition en Français et avec l’intégrale de la série, que vaut vraiment Fight Club 2 ?

Le début est prometteur, on retrouve bien les caractères définis de chaque personnage et il est facile de se rattacher à ce que l’on connait. L’histoire se déroule quand même dix ans après la fin de Fight Club et, si l’on peut se demander, en premier lieu, pourquoi dix ans ont passé avant que ça recommence à dérailler, la suite de l’histoire nous l’expliquera.

Les dessins de Stewart sont vraiment agréables et l’ajout de certains médicaments, ou pétales de fleurs, cachant parfois des visages, ou des bulles, est surprenant.

Malheureusement, l’idée est bien trop utilisée au cours des dix épisodes, si bien que ça finit par devenir énervant.

Entre chaque numéro, le résumé des épisodes précédent nous est raconté sous la forme d’un guide en cas d’accident d’avion, avec les consignes de sécurité à suivre, qui se changent en courtes phrases de résumé. Une idée vraiment ingénieuse et drôle, d’autant qu’un petit message tordu y est toujours glissé.

Globalement, la première moitié est vraiment intéressante mais, malheureusement, le récit m’a totalement déçu lors de l’apparition du quatrième mur. Un stratagème littéraire qui peut être absolument fantastique lorsqu’il est bien utilisé, mais tout à fait ridicule quand ce n’est pas maîtrisé. C’est selon moi, ici, un échec. Son utilisation m’a semblé être un ressort scénaristique bien trop facile à utiliser, pour éviter de trouver une réelle fin. C’est donc une solution de facilité qui permet à l’auteur de terminer, sans apporter de réelle réponse, en nous faisant un gros doigt.

C’est le genre de chose qui me font plutôt rire en temps normal, mais dans ce cas précis, c’est tellement mal amené, que j’en ai juste été déçu.

Quoi qu’il en soit, si jamais vous avez apprécié Fight Club, le voyage peut valoir le coup, mais ne cherchez pas une histoire sérieuse. C’est juste un gros délire estampillé Fight Club. Cela dit, il reste légitime, car écrit par l’auteur original.

Libre à vous d’essayer, donc, mais soyez prévenu.

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