Elixirs
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Elixirs

Eh oui, même si nous n’en parlons pas souvent, en plus des comics nous lisons aussi de la B.D Franco-Belge. Voire Espagnole, Hongroise ou même Japonaise [comment? Ça s’appelle du Manga? On y reviendra plus tard, alors]. Et comme “comics” n’est ni plus ni moins que la traduction Anglaise pour B.D, on va s’intéresser aujourd’hui au Tome 1 de la série Elixirs, chez Soleil.

 

Tolriq est un étudiant en magie dans la ville d’Amporche. Enfin, étudiant est un bien grand mot. Disons qu’il va parfois en cours, lorsqu’il n’est pas occupé à séduire de belles demoiselles. Alors qu’une nouvelle étudiante, la princesse Murmillia, nièce de l’Empereur, arrive, voici que débarquent les Diantres, démons issus d’une autre dimension, qui tuent, pillent et ravagent la cité. Réussissant à fuir, Toriq, la Princesse et sa garde du corps sont rejoints dans leur équipage par Fofnir et Alg, un Glupion (sorte de croisement entre un singe, un marsupilami et le fils du voisin). Le reste du Tome se passera à essayer d’échapper aux Diantres, tout en les combattant de temps en temps…

 

Soyons honnête : ni le scénario, ni les personnages ne débordent d’originalité. On est clairement dans une resucée de toutes les B.D d’héroïc-fantasy, L’épée de Cristal et Lanfeust de Troy en tête. D’ailleurs, le scénario est signé par Arleston, créateur de toutes les séries “Troy”. Si le personnage de Murmillia (Cixi?) est insupportable, Faude, sa garde du corps, bénéficie d’une caractérisation un cran au-dessus et pourrait bénéficier d’une évolution intéressante dans les Tomes suivants. Quant au “héros”, Tolriq, comment dire… Prenez Lanfeust, Aladdin et Daniel Auteuil dans Les Sous-Doués, et ça vous donnera une idée du personnage. Maladroit et je-m’en-foutiste, il attire forcément la sympathie du lecteur.

Mis à part nous introduire les protagonistes, ce premier Tome pose également des questions sur Alg et sa connaissance de la magie. Je trouve juste dommage que ce soit un peu expédié et que l’auteur n’ait pas réussi à installer de suspense sur le sujet. Dès la moitié du Tome, on sait quasiment comment va se terminer l’histoire. Néanmoins, le savoir-faire d’Arleston en la matière fait que ce Tome se lit agréablement, la quête des aventuriers étant régulièrement ponctuée de touches d’humour.

 

Au niveau du dessin, Alberto Varanda rend une copie quasi parfaite pour le thème. Le dessin est beau, léché, et mis en page de façon classique de façon à livrer des planches rythmées. Malgré un arrière-plan parfois un peu vide, les cases “grand format” fourmillent de détails [oui, pas de splash pages, on est dans la BD, pas le comics]. La charte graphique est néanmoins très proche de ce que propose Tarquin sur Lanfeust. L’expérience visuelle en reste agréable, et surtout adaptée à ce que l’on attend de ce genre de B.D.

Le tout est servi par une colorisation éclatante, aux couleurs vives et lumineuses, assurée par Nolwenn Lebreton.

 

Au final, on se retrouve devant une série qui aurait pu sans difficulté intégrer l’univers de Troy et qui est calibrée pour plaire au plus grand nombre. Du mainstream, quoi. Si vous voulez voir des monstres effrayants démembrant les héros à tour de bras, passez votre chemin. Par contre, si vous aimez l’héroïc Fantasy, Lanfeust et L’Histoire Sans Fin, n’hésitez pas une seconde. Vous aurez entre les mains une histoire d’aventure prenante qui vous permettra de vous évader et, une fois le volume refermé, vous donnera envie de lire la suite.

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