DoggyBags Saison 2 – Tome 14
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DoggyBags Saison 2 – Tome 14

DoggyBags Saison 2 – Tome 14 ! Il est là ! Il est mort mais il est dé-mort ! Sortie de la tombe ! Son heure n’était pas arrivée ! Enfin si mais comme on dit, après l’heure c’est plus l’heure !

C’est pour notre plus grand plaisir que le premier volume de la saison 2 de Doggybags pointe le bout de son nez !

Avec ce retour des limbes, quoi de plus « logique » que de se confronter à la mort ! 3 BD ! 3 styles ! Mais une chose en ressort, j’ai eu l’impression de sortir de quelques épisodes de Crypte Show ! Un conseil, ne faites pas comme moi ! tenez votre livre par les côtés sinon ascenseur émotionnel garantie ! Je me suis masqué le « Fin » de la première BD et j’y voyais déjà des possibilités d’une suite volontairement laissée ouverte ! Tristesse dans les 10 minutes qui ont suivis !

Bref ! Revenons-en à ce qui nous intéresse vraiment !

Ce Doggybags saison 2 s’ouvre sur sa première histoire avec au commande Brard et Prozzet. Elle nous mène au Kazakhstan où l’on fait connaissance d’un duo frère/sœur en pleine discussion au milieu d’un parc pour enfants abandonnés . L’ambiance est déjà posée, on sent l’ambiance lourde tout ça en 2 pages ! Très rapidement l’histoire est lancée, cette petite famille va mal et l’histoire ne va pas aller en s’arrangeant !

La force de ce récit c’est son rythme qui avec peu de personnages ou de lieux arrive à nous faire vivre vraiment le ressenti de ce que Gulka et Moukhtar vont vivre. Enfin vivre c’est un bien grand mot….

Graphiquement c’est ultra efficace mais j’ai eu un vrai problème avec les yeux des personnages. Je ne sais pas pourquoi mais des fois je bloquais là-dessus et impossible de savoir quel sentiment je devais capter ! L’ensemble fonctionne plutôt bien donc on fait fit de ces petits détails rapidement.

La seconde, elle, est totalement intimiste, c’est d’ailleurs ma préférée ! Très touchante, le style graphique un crayonné brouillon s’accorde parfaitement à la sensation d’oppression que le récit nous faire passer. Ça fonctionne extrêmement bien et c’est ultra efficace ! Dans cette histoire on va suivre un homme qui subit une hospitalisation, mais la mort est à prendre au premier degrés ! Petit mélange de planches nous racontant une histoire en mode « délire de patients » et en même temps des pages plus terre à terre avec les passages à l’hôpital ! C’est un récit vraiment poignant ! De plus pour nous faire vivre ce récit différemment, à la fin de cette petite BD nous retrouvons une petite interview que Run nous propose de MUD. Ça renforce vraiment le caractère de ce titre, je ne vous raconterai rien à son sujet ! Juste découvrez-la !

Ayant grandement apprécié cette histoire je me suis même permis d’échanger quelques petites questions avec Ivan Sharing qui est au dessin de cette histoire. Je vous partages ça ici :

Chroniques Comics : Bonjour Ivan,

 

Tout d’abord merci de prendre le temps de répondre à ces quelques questions qui accompagneront notre chronique du tome 1 de la saison 2 de Doggybags !

Peux-tu nous faire ton origin story ? Qui es-tu ? Quelles sont tes influences et comment as-tu mis un pied dans le monde du label 619 ?

 

Ivan Shavrin : Je m’appelle Ivan Shavrin. Je viens de Russie. J’ai vécu presque toute ma vie dans la ville d’Omsk (Sibérie), mais je ne pense pas que cela ait directement affecté ma vie. J’ai étudié l’architecture, mais j’ai vite compris que mon attention était à la bande dessinée et à l’illustration. Après plusieurs tentatives et expériences, Sztybor (scénariste polonais populaire) m’a écrit de façon inattendue (après être devenu un bon ami) et m’a proposé de faire une histoire ensemble. Donc, UNLUCKY est née et a presque été immédiatement intégré dans la collection Doggybags. Après cela, Sztybor et moi avons créé 90 autres pages de “Janitor”, également aimablement imprimées par ANKAMA. Love them)

 

Chroniques Comics : Dans cette saison 2 tu accompagnes MUD pour une histoire très intimiste, comment as-tu approché ce récit ?

 

Ivan Shavrin : Je n’ai pas su tout de suite qu’il s’agissait de l’histoire personnelle de MUD. J’ai aimé l’atmosphère sombre façon David Lynch et le défi. Presque tout se passe dans un appartement et il était nécessaire de proposer plusieurs solutions originales et différentes au fil du récit pour ne pas se répéter et arriver à montrer l’histoire sous différent point de vue.

Cependant lorsque j’ai découvert que ce n’était pas seulement une histoire, mais la vie du MUD, là nous avons commencé à travailler encore plus étroitement sur l’histoire et surtout sur les détails. J’ai réalisé que c’était une grande responsabilité. Ce fut une expérience intéressante et je suis ravi du résultat. MUD est un bon gars et nous avons fait du bon travail.

 

Chroniques Comics :  Dans Doggybags c’est du one-shot, est-ce que c’est plus simple qu’une ongoing ?

 

Ivan Shavrin :Oui, les histoires courtes sont toujours plus faciles. J’aime le sentiment d’intégrité et de complétude. Certes, je n’ai pas beaucoup d’expérience dans la longue histoire mais il y a une approche différente.

 

Chroniques Comics : Récemment tu as fait des cover pour Go Go Power rangers, je les adore personnellement, est-ce que c’est un travail que tu préfères à des intérieurs de pages ou tu aimes changer ?

 

Ivan Shavrin : Merci, je suis content que tu aimes mes couvertures. J’aime changer d’activités. Dessiner 20 pages, puis 2 à 3 couvertures, dessiner une “tête” pour votre propre projet, puis développer des personnages pour le dessin animé et peut-être autre chose. Si je fais la même chose pendant longtemps, même si j’expérimente sur chaque page, j’ai besoin d’une pause pour quelque chose de nouveau.

 

Chroniques Comics : Est-ce que ta façon de travailler pour un éditeur américain ou français change ?

 

Ivan Shavrin : Il n’y a absolument aucune différence pour moi. L’essentiel est que ce soit un projet intéressant et que ça reste dans mon style. Si les gens ont vu mon travail ils savent à quoi s’attendre, donc pas de problème, et je me lance.

 

Chroniques Comics : Est-ce que tu as des projets de série qui arrivent ou des actualités à nous partager ? Et où peut-on suivre tes actualités ?

 

Ivan Shavrin : Je travaille actuellement sur un projet d’animation malheureusement je ne peux pas donner de détails. En août, j’ai terminé la bande dessinée du groupe 311 et ce fut une expérience intéressante. Et si vous avez l’opportunité de l’acheter faites-le. J’ai œuvré très dur et j’espère que le résultat sera bon.

 

En juin, une bande dessinée de Dark Horse sur Toy Story 4 a été publiée. C’est une suite du film contenu dans un recueil de plusieurs histoires et j’ai eu l’honneur de dessiner une couverture et une histoire. C’était incroyablement intéressant et je suis content qu’ils m’aient permis de dessiner à ma façon. Si cela vous intéresse ce sont des histoires très touchantes. Pour mes actualités tout se passe sur Instagram, donc bientôt il y aura plus de nouvelles.

Chroniques Comics : Merci beaucoup pour ton temps.

 

Ivan Shavrin : Merci pour cette interview !

La 3ème et dernière histoire, elle est un peu plus « fantastique », mais j’ai vraiment accroché. On suit un condamné à mort qui va mourir (logique imparable je sais, je sais). Il nous raconte donc sa vie avant que son exécution est lieu. On suit donc un condamné à mort, enfin on le voit sur sa première condamnation à mort. Alors qu’il doit y passer, le bourreau se rate et ils ont besoin de quelqu’un, il est là, il ne veut pas mourir donc, Chris Denfer se propose et surtout se sauve les miches ! Petit détail : l’histoire débute en 1586 et termine de nos jours…

Plutôt malin dans le déroulement, j’y ai retrouvé un petit peu d’Highlander sur le principe des immortels, mais mélangé à une sorte de jeu vidéo dans lequel on lève la durée de sa vie quand on avance dans l’histoire. Un bon moment de lecture vraiment. Graphiquement ce que j’en retiens le plus, c’est la colo, je la trouve incroyable, ça me rappelle un peu le crayon/fusain. J’aime vraiment la profondeur que ça apporte aux différents lieux et époques traversés !

Ce tome 2 aborde un sujet relativement sérieux, de 3 façons différentes. Toutes ne vous parlerons pas, certaines plus que d’autres. Pour ma part, c’est la seconde histoire qui m’a vraiment touché et que je recommanderai les yeux fermés. Les deux autres sont toutes aussi bonnes, mais on y trouvera tous notre compte ! Dans la droite lignée de ce que Label 619 a su faire avec sa saison 1 de Doggybags, ce tome 14 est à lire absolument !

PS : ça parle aussi de torture porn ! Si, si je t’ai vu toi avec ton œil brillant là au fond !


 

  • Titre: DoggyBags Saison 2 – Tome 14
  • Album: 120+ pages
  • Editeur : Label619 (06/09/2019)
  • Collection : Label 619
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 979-1033510307
  • Prix : 13,90€

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