Dog End – Tome 3
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Dog End – Tome 3

        Bonjour et bienvenue à tous ! Cette semaine, retour à Tōkyō avec la suite du manga Dog End du mangaka Yurikawa ! Le tome 3, publié par (Dark) Kana, est paru en France le 1er février dernier !

        J’avais déjà parlé du premier tome, et après avoir laissé passer le second, je reviens ici pour voir comment à évoluer le manga avec ce troisième opus. Et force est de constater que je suis un peu déçu. Pas tant au niveau de l’histoire, qui poursuit son cours tranquillement, et qui se laisse — suivre sans forcément trop d’enthousiasme, mais agréablement tout de même. Non, là où ça m’a déçu, c’est sur le côté « fan-service » à outrance. Alors que dans le premier tome, l’attrait de l’auteur pour les « formes généreuses » et les « positions osées » ne ressortait pas trop et ne gênait pas le récit (comme j’avais pu le dire dans ma review sur ledit tome) ; depuis le tome 2, Yurikawa semble s’être lâché sur le côté « ecchi » de son œuvre.

         À tel point que certains plans en deviennent franchement gênants. Comprenez-moi bien, qu’un personnage soit très peu vêtu ne me dérange pas forcément (ce n’est pas ce qu’il y a de plus raffiné, certes, mais « ça passe »). Mais qu’un auteur cherche à attirer mon regard ailleurs que sur l’action, dans le seul but de me montrer des choses un peu lubriques, ça me dérange énormément. Tout d’abord parce que ça a tendance à démontrer une certaine paresse scénaristique (quand le récit n’est pas assez intéressant, on montre du cul pour faire diversion). Ensuite parce que choisir de faire des positions ou des plans de manière à montrer quelque chose de totalement accessoire au récit, ça me fait me dire que le but premier de l’auteur n’est pas de me raconter une histoire, mais de me faire voir des choses salaces, qu’il a enrobées dans une histoire pour vendre un peu plus. Et c’est à la fois triste et dérangeant.

         Et là, dans le récit, on en voit tout du long. Entre les illustrations entre les chapitres qui ne servent qu’à montrer Shirley Hoshida de plus en plus dénudé ; les positions improbables que prend cette dernière pour nous montrer toujours plus de culottes ; les personnages féminins avec toujours plus de seins et toujours moins de vêtements ; les scènes un peu tendancieuses ; la qualité des détails lors des scènes lubriques, etc.

         Et c’est d’autant plus dommage que le talent artistique de Yurikawa est parfois impressionnant ! Le manga dans son intégralité est franchement très bien dessiné, c’est vraiment très beau à regarder, et ça ne nécessite clairement pas d’avoir constamment des gens à poil pour combler. Qui plus est, le récit est très bien rythmé et le découpage, ainsi que les illustrations sont très dynamiques et rendent le tout splendide ! Il n’y a qu’à voir certaines pleines pages ou double-pages qui vous en mettent plein la vue !

         Au niveau de l’histoire, nos héros décident de se rendre dans la plus grande tour de Tōkyō (la Tokyo Sky Tower), pour poursuivre leur enquête. Malheureusement, ils y sont attendus de pied ferme par toute une bande d’assassins ! Cela donne alors lieu à des affrontements nombreux, entre les protagonistes et les assassins, mais aussi entre les assassins qui souhaitent éliminer la concurrence ! À partir de ce moment-là, le récit commence un peu à prendre des airs de jeux vidéo : du bas de la tour jusqu’à son sommet, les héros vont devoir affronter plusieurs ennemis, et grimper les étages, assassin après assassin. Loin d’être originale, l’histoire reste tout de même très prenante, et l’on se met à attendre l’arrivée des prochains assassins pour les découvrir les uns après les autres !

        En somme, l’histoire est sympathique — bien que pas forcément folichonne —, les dessins sont magnifiques, et très dynamiques ; mais l’abus de scènes « coquines » tend à réduire la qualité de l’ouvrage, et la fluidité du récit. Franchement dommage pour une histoire assez simple qui aurait gagné à être encore plus simple.

         Par ailleurs, je terminerai par une petite parenthèse sur la couverture. Pour une raison que j’ignore, après deux premiers tomes aux couvertures mates, Kana nous présente un troisième volume avec une couverture brillante. Alors, ça ne fait absolument pas moche, et je n’ai rien contre les couvertures brillantes — ni même contre les couvertures mates — ; mais pourquoi ne pas avoir gardé une homogénéité dans la collection ? Personnellement, je ne me l’explique pas.

         Sur ce, à la semaine prochaine pour une nouvelle review !


  • Titre : Dog End, tome 3
  • Tankobon broché: 208 pages
  • Editeur : Kana (1 fevrier 2019)
  • Collection : Dog End
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 978-2505071501
  • Prix : 7,45€

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