Density – T01
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Density – T01

Un French Comic, ça fait toujours plaisir. Et c’est ce que nous propose Delcourt avec le Tome 1 de Density. Sur fond de menace extra-terrestre, de drôles de loustics vont devoir défendre la planète.

Gilles et Chloé, le frère et la sœur, sont en vacances aux Etats-Unis avec leur autre sœur et une amie. Grand amoureux d’OVNIs, Gilles se fait son road trip de conventions et décide d’aller chasser l’alien dans le désert. Les filles décident de faire une blague au geek en balade, en se grimant en extra-terrestre. Mais là où tout bascule, c’est que Gilles et Chloé vont véritablement faire une rencontre du troisième type, à grand coup de rayon modificateur de densité. Si Gilles en était la cible, afin de devenir le défenseur de la Terre, c’est Chloé qui va hériter du pouvoir de maîtriser sa densité corporelle. Tout au long du Tome, on va suivre son apprentissage dans l’usage de ses nouvelles capacités.

Le scénario de Lewis Trondheim, pour ce premier volume, a tout de l’origin story. D’un autre côté, pour un Tome 1, c’est un peu ce qu’on attend. Si le prétexte de l’intervention de l’extra-terrestre habituellement non-interventionniste [un Gardien, comme chez Marvel, mais avec une tête d’alien de chez Les Simpsons] est un peu simple, le traitement de l’histoire est le gros point fort du récit. Loin de se prendre au sérieux, l’histoire met en scène des aspirants héros au profil attachant, mais qui n’en ont pas le profil. On se demande d’ailleurs comment les aliens avaient pu choisir Gilles pour sauver la Terre ! Surtout quand on apprend le motif de leur intervention…

On retrouve Stan et Vince au dessin. En vieux routiers de la B.D et du comics, ils livrent une prestation adaptée au format, mais sans grande folie ou innovations graphiques. Le boulot est fait, et bien fait, les pages s’enchaînent sans heurts ni temps morts et le découpage est agréable à l’œil. On est à la croisée des styles Européens et U.S, en plein dans la niche visée par ce volume.

Les couleurs de Walter donnent de la profondeur aux dessins, les fonds de case étant parfois un peu vides. Cela permet justement d’amplifier l’impression de désolation, surtout dans les nombreuses scènes situées dans le désert.

Density propose donc un volume 1 bien sous tous rapports, mais sans rien qui ne le démarque du reste de la production. C’est « sympa », ça se laisse lire et regarder, mais ce volume ne va pas révolutionner le monde du comic. Prévu en trois parties, espérons que le second Tome nous proposera une lecture un peu moins conventionnelle.

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